On est fatigué de cet hiver qui n’en finit pas.…De ce froid qui nous anesthésie et puis de ce ciel qui nous assombrit…On a envie de soleil,, envie de douceur. Juste un peu d’insouciance et de chaleur……Heureusement, Après tant de froidure, le printemps arrive doucement, avec de jolies petites fleurs ; les premières feuilles de tulipe pointent leur nez.
Comme nous sommes en plein 15e Printemps des Poètes : DU SAMEDI 9 AU DIMANCHE 24 MARS 2013, Je ne résiste pas au plaisir de vous proposer la lecture ou relecture de ce texte de Théophile Gautier (1811 - 1872):
« Premier sourire du printemps », Peut être l’avez-vous appris à l'école primaire ?
Prenez votre temps, dégustez le comme les petits oignons de printemps ! Oubliez tout, ouvrez grandes vos oreilles et vos yeux, et écoutez-vous, écoutez la musique de ce texte, profitez de ce moment de poésie,
Maintenant !
Tandis qu'à leurs œuvres perverses
Les hommes courent haletants,
Mars qui rit, malgré les averses,
Prépare en secret le printemps.
Pour les petites pâquerettes,
Sournoisement lorsque tout dort,
Il repasse des collerettes
Et cisèle des boutons d'or.
Dans le verger et dans la vigne,
Il s'en va, furtif perruquier,
Avec une houppe de cygne,
Poudrer à frimas l'amandier.
La nature au lit se repose ;
Lui descend au jardin désert,
Et lace les boutons de rose
Dans leur corset de velours vert.
Tout en composant des solfèges,
Qu'aux merles il siffle à mi-voix,
Il sème aux prés les perce-neiges
Et les violettes aux bois.
Sur le cresson de la fontaine
Où le cerf boit, l'oreille au guet,
De sa main cachée il égrène
Les grelots d'argent du muguet.
Sous l'herbe, pour que tu la cueilles,
Il met la fraise au teint vermeil,
Et te tresse un chapeau de feuilles
Pour te garantir du soleil.
Puis, lorsque sa besogne est faite,
Et que son règne va finir,
Au seuil d'avril tournant la tête
Il dit : « Printemps, tu peux venir ! »
La pâquerette de Mars : « Une coquette pomponnée qui a du rose jusqu’au bout des ongles ! »